Les principaux traumatismes du genou à connaître et leurs impacts

Un genou solide n’est jamais acquis. Cette articulation, pilier discret de nos mouvements quotidiens, paie le prix fort au moindre faux pas, à chaque élan trop vif ou chute imprévue. Quand elle flanche, ce n’est pas seulement la mobilité qui vacille : c’est l’ensemble de notre équilibre qui se voit menacé.

La déchirure du ménisque

Au centre du genou, le ménisque agit en véritable amortisseur, fidèle garant de la fluidité articulaire. Pourtant, il suffit d’une mauvaise torsion lors d’une action sportive, d’un contact imprévu, ou d’une réception ratée, pour qu’il cède. C’est un incident qui ne prévient pas : douleur aiguë, gonflement rapide, perte de mobilité immédiate. Parfois, le repos et la kinésithérapie suffisent à remettre de l’ordre. Mais pour les déchirures plus sévères, la solution passe par une intervention réalisée par un chirurgien orthopédiste. Cette opération vise à redonner son rôle au ménisque, pour retrouver un genou qui ne trahit plus à chaque appui.

Les entorses du ligament croisé antérieur

Impossible de parler du genou sans évoquer le ligament croisé antérieur, ou LCA, ce fin faisceau qui stabilise l’ensemble et encaisse les changements brusques de direction. Que l’on soit skieur, basketteur ou simple joggeur, le risque rode : un appui mal maîtrisé, une brusque rotation, la rupture peut survenir sans crier gare. Les signes sont clairs : douleur violente, articulation qui gonfle, impossibilité d’appuyer même sur le sol le plus stable. Une rupture du LCA impose de s’arrêter net, d’évaluer l’étendue du dommage, avant d’envisager une phase de rééducation soutenue, parfois prolongée. Pour bon nombre de sportifs, le retour sur le terrain ne s’improvise pas : patience, discipline et surveillance médicale, parfois associées à une chirurgie reconstructrice, sont de mise.

L’arthrose du genou

Avec les années, le cartilage du genou s’effrite et laisse place à cette usure nommée arthrose. Au début, la gène se fait sentir lors d’une marche prolongée ou à la montée d’un escalier. Progressivement, la douleur s’installe, s’immisce dans chaque mouvement et signe l’inflammation chronique. Bouger devient laborieux, chaque flexion s’accompagne d’une raideur parfois difficile à apprivoiser. Plusieurs pistes permettent de ralentir l’évolution : programmes de kinésithérapie adaptés, traitements médicamenteux bien ciblés, ajustement du poids et des habitudes de vie. Et quand cela ne suffit plus à soulager le quotidien, la chirurgie, telle que la pose d’une prothèse, offre une nouvelle opportunité pour ceux qui veulent tourner la page de la douleur persistante.

Le genou n’accorde aucun répit à ceux qui le négligent. L’écouter, en prendre soin, c’est s’assurer un futur où la marche reste synonyme de liberté et non d’effort imposé.